« La démission ne peut résulter que d’une demande écrite du fonctionnaire marquant sa volonté non équivoque de cesser ses fonctions » (article 96 alinéa 1 de la loi du 26 janvier 1984)
Demande écrite : Toute demande de démission doit être formulée par écrit à l’autorité territoriale. Elle doit être effectuée par courrier recommandé avec accusé de réception, auprès de l’autorité territoriale. Une demande présentée oralement ne peut être prise en considération (cf. : CE, 15 juillet 1960, Cardona).
Volonté non équivoque : La demande doit être dépourvue d’ambiguïté, elle doit faire apparaître la volonté de l'agent de cesser définitivement sa collaboration avec la collectivité.
Le juge administratif a annulé des démissions acceptées pour vice de consentement (la personne n'était pas en capacité d'apprécier les conséquences de sa demande).
De même, l’acceptation d’une démission peut être annulée si celle-ci a été présentée sous la contrainte.
Date d’effet : La démission n’a d’effet qu’autant qu’elle est acceptée par l’autorité territoriale et prend effet à la date indiquée par cette autorité.
La date d’effet est librement choisie par l’administration, dans l’intérêt du service et en application du principe de continuité du service.
Délai de réponse : La décision de l’autorité territoriale doit intervenir dans le délai d’un mois. Le dépassement de ce délai par l’autorité territoriale ne constitue pas une acceptation tacite autorisant l’agent à cesser ses fonctions.
Une fois le délai expiré, l’autorité territoriale, si elle n’a pris aucune décision, est dessaisie de l’offre. L’administration ne peut donc se prononcer, après son expiration, que si l’intéressé présente à nouveau sa démission (CE, 21 avril 2011, req. n°335370).
L’agent pourra contester le refus de l’administration de statuer sur sa demande.
A tout moment, tant que l'autorité territoriale n'a pas accepté la démission, l’agent peut retirer sa démission.
L’acceptation de la démission :
En cas d’acceptation, l’autorité fixe, en fonction des nécessités de service, la date d’effet de la démission. Elle ne peut être rétroactive.
L’autorité territoriale est libre d’accepter ou de refuser la démission. Elle ne peut cependant refuser la démission que pour un motif tiré de l'intérêt du service. Un tel refus doit être motivé. Le fonctionnaire intéressé peut, dans ce cas, saisir la commission administrative paritaire qui émettra un avis motivé.
Comme pour les fonctionnaires, la démission ne doit pas être entachée de vice du consentement ou avoir été présentée sous la contrainte.
Une procédure particulière doit être respectée (article 39 du décret n° 88-145 du 15 février 1988) :
La réglementation ne prévoit pas de délai pour la réponse de l'administration.
Par ailleurs, le Conseil d’Etat précise que le délai de préavis débute le premier jour suivant celui de la notification à la collectivité de la lettre de démission (CE, 12 décembre 2008, req. n°296099).